Diagnostic
Il ne faut pas confondre avec la « migraine ophtalmique » les obnubilations passagères des tumeurs cérébrales, la cécité brusque par amaurose urémique. Il n’y a pas, dans ces cas, de scotome scintillant, et les troubles visuels ne prennent pas la forme hémianopsique. L'étiologie de la migraine ophtalmique n'est pas encore établie. On l'a souvent décrite comme un symptôme précurseur du tabes et de la paralysie générale. Mais la fréquence de ce syndrome est telle qu'il n'y a aucune déduction à tirer du fait qu'on l'a rencontré chez des sujets atteints, dans la suite, de manifestations cérébro-spinales.
Il importe, par contre, de différencier de la migraine ophtalmique ordinaire des troubles analogues qui surviennent chez des syphilitiques et précèdent ou non des phénomènes convulsifs.
L'amblyopie transitoire s'accompagne alors d'une sensation de fourmillement dans un bras, de troubles de l'articulation ou des différents caractères de l'épilepsie sensorielle. La différenciation est d'autant plus importante que, dans ces cas, la guérison peut être obtenue par un traitement mercuriel.
Traitement
L'hygiène générale, l'exercice physique seront préconisés en tant que moyens préventifs. On supprimera les causes d'intoxication (alcool, tabac, etc.), et on combattra les troubles digestifs, la constipation.
Si les accès sont très rapprochés, on pourra recourir à la médication bromure (2 à 3 grammes par jour de bromure de potassium dans du sirop d'écorces d'oranges ou au gardénal à la dose de 0,02 à 0,05 centigrammes). On a essayé parfois avec succès la méthode désensibilisatrice par la peptone (0,50 centigrammes avant chaque repas).
En présence d’une de ces formes graves, faut aussi penser, à la syphilis, qui peut réaliser certaines manifestations de la migraine ophtalmique et instituer le traitement spécifique.
