L’accès de Migraine ophtalmique débute brusquement
par des troubles visuels. Un nuage, une fumée, Une vapeur passe devant les yeux
et voile les objets extérieurs. Quelquefois, le nuage occupe une moitié du
champ visuel et voile la moitié droite ou la moitié gauche du monde extérieur.
D’ordinaire, une partie seulement de la moitié du champ visuel est atteinte.
En général, il s'y adjoint des phénomènes lumineux
très impressionnants. Autour du scotome apparaissent des traits brûlants, des
lignes brisées lumineuses, mobiles, que les malades comparent au sillage de
brandons en feu vivement agités dans le nuit, et dont le forme ressemble assez
aux redoutes des fortifications à la Vauban. les lignes lumineuses ont aussi,
quelquefois, la forme d'un arc de cercle, à concavité tournée vais le point de
fixation.
D'autres
fois, les photopsies ont la forme de disques ou de losanges animés de
mouvements giratoires dans le sens des aiguilles d'une montre. Ces points
lumineux donnent la sensation d'un éclat très vif de lumière argentée.
En général, ces visions lumineuses débutent au voisinage du point de fixation, en autour du scotome. Elles s'étendent excentriquement, en diminuant d’intensité, et disparaissent a la périphérie du champ visuel. Cette tache, plus ou moins foncée, et d’étendue variable, au niveau ou auteur de laquelle apparaissent ces cistes lumineux, c'est ce qu'on appelle le coutume scintillant, phénomène qui, avec la migraine qui va le suivre immédiatement, constitue le principal caractère de cette curieuse affection.
An bout de
quelques minutes, un quart d'heure ou une demi-heure, les troubles visuels
disparaissent.
Survient,
alors, une céphalée qui occupe d'ordinaire le coté opposé aux troubles visuels,
Et qui dure un ou deux jours. Elle s'accompagne souvent de nausées, de
vertiges, et même de vomissements, comme une véritable migraine, justifiant
ainsi le nom de migraine ophtalmique,
donne à cette maladie. La céphalée peut manquer ou être remplacée par une simple
sensation de pesanteur sur le globe oculaire
Charcot a
décrit, sous le nom de migraine accompagnée, les ces où l’accès s’accompagne de
troubles moteurs (parésies oculomotrices, parésie du facial, engourdissement des
extrémités, ou même hémiparésie du coté correspondant à l’hémianopsie, embarras
de la parole, dysarthrie), de troubles sensitifs (fourmillements du visage et
des-membres, hémianesthésie incomplète), de troubles de la circulation périphérique
(pâleur du visage et des muqueuses, sensation de froid aux pieds et aux mains
suivie de transpiration).
La
fréquence des accès est très variable. Certains malades n'en ont qu’un ou deux
par an ; d'autres en ont plusieurs par mois.